Opération Vérité

Alors que la natation sportive et l’apprentissage du savoir-nager constituent des enjeux majeurs de santé publique et d’accès à la culture (lutte contre les noyades, accès aux loisirs aquatiques), les conditions actuelles ne permettent pas à tous les élèves un accès à ces savoirs fondamentaux. Pourtant notre département se prête bien à la baignade avec ces nombreux lacs et sa façade océane. La perspective des changements climatiques et sa gestion sur le long terme rendent urgente la question de l’apprentissage de la natation.

Le SNEP-FSU 33 dénonce depuis de nombreuses années un nombre insuffisant de piscines sur la ville de Bordeaux et sur le département de la Gironde. Force est de constater qu’à cela s’ajoute des choix organisationnels des services responsables qui n’en font pas une priorité. Le manque de lignes d’eau et la gestion des vestiaires empêchent une offre de pratique plus conséquente.

Sur la ville de Bordeaux, la fermeture des bassins de 25 m de la piscine Judaïque et la non-ouverture de Grand Parc augmentent ce déficit. Depuis 2022, nous sommes passés de 612 créneaux horaires à 366 en 2024, soit une diminution de 40% sur les deux dernières années.

Chaque année, la réunion de répartition des créneaux pour les établissements scolaire du second degré se déroule dans un climat de tension. Malgré la volonté des professeurs d’EPS de faire nager le plus grand nombre, des arbitrages sont effectués au détriment des élèves. Cette pénurie contraint à faire des choix, là où le service public d’éducation devrait assurer à tous les élèves l’accès à l’apprentissage de la natation.

Le SNEP-FSU dénonce cet état de fait et revendique une politique ambitieuse d’accès à la natation au plus grand nombre avec davantage de construction de bassins, une démarche de concertation avec les services municipaux en charge des piscines et plus de créneaux offerts aux scolaires (EPS, AS), aux clubs et aux usagers.

Pour le SNEP-FSU Bordeaux
Jérémy Caré
0623083234
jeremy_care@yahoo.fr